Sous le signe de la révolte et du nihilisme, Woyzeck (1836) de Georg Büchner est cette suite chaotique de courtes scènes où la littérature semble s’anéantir devant la nudité convulsive du fait divers.

La parole même s’abolit, livrant au langage des corps une énergie pulsionnelle, un rythme tranchant auxquels la musique d’Alban Berg (1925) « colle » littéralement.

Par le recours aux formes de la musique pure (rondo, passacaille, thème et variations…), l’opéra fixe l’éclatement de la dramaturgie. Le pauvre soldat Wozzeck traverse l’absurdité tragique de l’existence comme un rasoir ouvert… jusqu’au crime.

Enregistrement de la conférence dans « nos visioconférences » 2023