Par Lucile Gautier
Grâce à Nabucco, Verdi va connaitre un triomphe. Programmé pour seulement 8 représentations à la Scala de Milan en 1842, 57 ont lieu en l’espace de 4 mois ! Le public s’identifie à ce peuple hébreu opprimé et rêve de cette même liberté que lui octroie Nabucco.
Un tel succès va ouvrir la porte de nombre de théâtres à son créateur. Le tout jeune Verdi signe une œuvre remarquable par la majesté de ses chœurs qui y sont très nombreux, outre le célébrissime « Va pensiero… ».
Nabucco passe de la cruauté à la clémence dans des airs et des ensembles emprunts d’une grande originalité pour l’époque. Abigaille, l’esclave qui se croyait fille de Nabucco, s’empare de la couronne sans vergogne avant de s’empoisonner lorsque son projet échoue. La virtuosité des airs qui lui sont confiés aurait marqué le déclin de la Strepponi, future épouse de Verdi.
Une analyse musicale de l’œuvre, parsemée d’extraits et d’anecdotes, qui met en lumière le vert talent du grand Verdi.