Ce qu’en dit l’Opéra de Marseille :
Abigaïlle n’a vraiment rien d’un cadeau.
Ni pour sa famille supposée, dont elle s’emparera un temps de la couronne, ni pour la soprano qui l’incarne, forcée à de dangereuses prouesses – la légende raconte que Giuseppina Strepponi (1815 – 1897), créatrice du rôle, y laissa sa voix. Sans faire table rase de la tradition, Nabucco repense l’opéra.
Le beau chant ne suffit plus : il faut impliquer le spectateur, le prendre à la gorge, l’accabler par la violence d’une écriture qui tend désormais vers une sorte d’arioso à l’accompagnement suggestif.
Va sans dire que personne n’en sort indemne.