Par Elena Dolgouchine
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Opéra-culte de Gaetano Donizetti, héritier prolifique de Rossini et comme lui, fils de Bergame (en quelque sorte le « deuxième cygne de Bergamo »), place son auteur sur un piédestal majestueux, taillé dans un marbre blanc.
C’est un monument du bel canto romantique. C’est un style. C’est une époque, quand le théâtre lyrique devient écrin de La Voix, quand il tend par tous ses moyens expressifs à rehausser, embellir, éclairer par une lanterne magique la technique virtuose et les timbres merveilleux des chanteurs. Tout est prévu pour se pâmer devant une belle note tenue ou le galbe élégant d’une phrase qui feront naître nos sentiments.
Donizetti crée son chef-d’œuvre lyrique, basé sur le drame de Sir Walter Scott, à Naples le 26 septembre 1835, trois jours après la disparition soudaine de Vincenzo Bellini (à Puteaux, chez Rossini) son plus grand rival. Dans l’ultime ouvrage de ce dernier, I Puritani qui avait déjà triomphé sur les scènes dès janvier, Elvira perd la raison… La célébrissime scène de la folie de Lucia fait-elle faire écho à cela ?
Cette présentation de l’opéra Lucia di Lammermoor par Elena Dolgouchine permettra d’aborder également le fameux triumvirat des « belcantistes » Rossini-Donizetti-Bellini avec ces quelques détails historiques.