Le Prix des Amis du Festival
Depuis 2015, un Jury décerne chaque année deux prix des Amis du Festival.
Doté de 1000 euros, il distingue deux jeunes chanteurs de l’Académie du Festival. Le Jury assiste aux master classes et aux concerts de la « résidence de chant » de l’Académie et remet le Prix à la fin de « Aix en juin ».
Aussitôt aixois, aussitôt dans l’amitié de nos adhérents, nous accueillons les Académiciens au terme d’une première journée de travail avec leur professeurs, pianistes-chefs de chant et encadrants dans un lieu symbolique de la douceur de vivre de la ville.
Parmi ceux de nos adhérents qui se pressent à ces accueils, il est une petite bande, peut-être plus attentive encore aux moindres manifestations des Académiciens, plus avide de détails sur leurs parcours, leurs inspirations, leurs aspirations : ce sont les membres du Jury du Prix. Comme souvent dans notre histoire vieille de trois-quarts de siècle, les Amis se sont substitués au Festival. Au départ, le Prix de la Cigale d’or (un bel objet sculpté par Olivier Debré que Natalie Dessay nous disait toujours conserver chez elle) distinguait un jeune artiste dont le talent s’était fait remarquer dans les représentations d’opéra.
Transmis aux Amis, il changea d’orientation avec la création de l’Académie.
D’abord doté par le Conseil départemental, il est à la charge de l’Association depuis 2015. Un temps partagé entre un chanteur et un instrumentiste de l’Académie, il revient depuis cinq ans à deux de ses jeunes artistes lyriques.
Les membres du Jury du Prix des Amis du Festival, musiciens, chanteurs, professeurs de musique, de chant, chefs de chœur ou mélomanes passionnés, partagent le même bonheur d’assister aux master classes et aux concerts. Il n’est pas beaucoup de choses plus palpitantes pour un lyricomane que d’être témoin du déploiement de magnifiques talents à l’orée de la carrière et, pour certains, on le sait d’emblée, de la «grande» carrière. C’est avec jubilation qu’ils suivent les progrès qu’en deux ou trois semaines les Académiciens réussissent à accomplir sur des pages qu’ils maîtrisaient le plus souvent avant d’arriver à Aix, mais qui les trouvent désormais munis de certaines clés qui ne sont plus les passe-partout d’un apprentissage standardisé. À la fin, on entend de ces choses qui éveillent des sourires de béatitude et les membres du jury se regardent entre eux, émerveillés et bien embarrassés de faire des choix parmi tant de talents.
Tout cela nous le devons à l’extraordinaire aventure de l’Académie qui, depuis sa création sous l’égide de Pierre Boulez, conduite et amplifiée par Émilie Delorme et Paul Briottet, a été portée à un degré d’excellence rare.