Le destin de cette opérette au titre pittoresque, apparue sur les planches de Berlin en novembre 1930 était scellé dès le départ : 3 500 spectateurs ! Vouée au succès. Ici la célèbre phrase de Camille Saint-Saëns à propos de la petite « fille de l’opéra-comique, une fille qui a mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas sans agrément » sonne comme une prophétie. Quel agrément, quel engouement pour multiplier de riches mise-en-scènes : quatre rien qu’à la grande « maison » du Châtelet au milieu du siècle dernier pour quelques 1 700 spectacles !
Notre présentation se penchera sur les clés de ce succès : une comédie romantique dans un cadre enchanteur, ces belles mélodies composées par Ralph Benatzky, épaulé par Robert Stolz, le tout formant ce kaléidoscope léger et élégant ni vulgaire, ni fade. En effet trois routes se croisent dans cet ouvrage – une sensuelle opérette viennoise, un amusant cabaret berlinois et le folklore…tyrolien ! La formule de l’auberge est magique.