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VENDREDI 17 MARS 2023 – Hommage musical à Christine Prost

POUR CHRISTINE

par Robert Fajon

J’ai connu Christine Prost d’abord de réputation à la fin des années soixante. A cette époque où il existait ce que l’on appelait alors des lycées pilotes, c’est-à-dire des établissements d’élite censés donner l’exemple par la ferveur des enseignants et la nouveauté de la pédagogie, elle exerçait comme professeur de musique au Lycée Marseille-Veyre.

Lorsque, vers 1970, le ministère décida de créer un enseignement de musique dans les universités, on se tourna naturellement vers elle pour diriger la section musicale de l’Université de Luminy en liaison avec le célèbre professeur d’acoustique musicale Jean-Claude Risset. J’étais à cette époque son homologue à l’Université de Provence — homologue et un peu aussi concurrent, car il était évident qu’à terme il n’y avait pas de place pour deux structures semblables dans deux villes voisines. De fait, la section de Luminy ferma peu de temps après sur décision de l’Université. C’est alors que je décidai de recruter Christine à Aix, et que nous sommes devenus collègues pendant de longues années.

Où qu’elle soit, Christine était une personnalité hors du commun qui se faisait vite remarquer de son entourage. En 1977, lors du séjour à Aix du compositeur Yannis Xenakis dans le cadre du Centre Acanthe, celui-ci fut tellement impressionné par la prestation de la chorale universitaire qu’elle dirigeait, qu’il l’engagea avec ses étudiants pour une exécution de son œuvre l’Orestie à Mycènes lors d’une grande fête en l’honneur du départ des colonels, avec aussi les Percussions de Salzbourg, en présence d’une multitude de Grecs. J’ai eu le bonheur d’y assister et de chanter sous sa direction. En 1982, lors de ma soutenance de thèse, la même chorale universitaire a exécuté des extraits des Fêtes de Thalie du compositeur avignonnais Jean-Joseph Mouret, au Théâtre du Jeu de Paume.

J’insiste sur ce fait, car dans les éloges que j’ai entendus jusqu’ici, il me semble qu’on n’a pas assez insisté sur ses qualités de cheffe de chœur.

Nous avons enseigné côte à côte pendant douze ans jusqu’à mon départ pour Toulouse en 1986. C’est un temps plus que suffisant pour faire naître une amitié et une estime qui ne s’est jamais démentie.