PAR OliviER BRAUX
Le dauphin Charles (pardon, Carlo !), sur le point de renoncer à la lutte contre les Anglais, rencontre une jeune paysanne, Giovanna, que son père croit possédée par les démons. Les voix des anges la décident à sauver son pays. Elle mène l’armée à la victoire et met l’énamouré Carlo sur le trône, mais son père la dénonce comme sorcière. Quand elle peut à nouveau courir au combat, elle meurt de ses blessures, en se couvrant de gloire.
Giovanna d’Arco est l’un des opéras les plus originaux du jeune Verdi. Malgré les cabalettes « en série », la richesse de l’orchestration et la veine mélodique aux tournures inhabituelles contribuent au souffle des prières célestes, comme aux pages « fantastiques », à mi-chemin entre angélisme chrétien et démonisme païen. En outre, il a bénéficié d’un enregistrement flamboyant avec la jeune Montserrat Caballé galvanisée par un James Levine déchaîné.