LOCAL DE L’ASSOCIATION
Les Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart par Olivier Braux
La machinerie de la Folle journée, celle du désir activé tous azimuts par le Comte et Chérubin, dérègle la petite société des Almaviva. Le retour final à la concorde affective et sociale a beau sembler triompher, l’allegro frénétique qui clôt l’opéra dit assez que cette harmonie est aussi irréelle que l’étaient les ombres masquées de la nuit. Le lendemain le Comte pourra reprendre sa chasse aux filles, Chérubin voleter de belle en belle, et, – pourquoi pas ? – faire un enfant à la Comtesse. L’amour, c’est gai ; l’amour, c’est triste.
Les Noces, opéra d’une gaieté supérieure, opéra des clairs-obscurs et des intermittences du cœur. Mozart et Da Ponte guidés par la dramaturgie infaillible de Beaumarchais, c’est le sommet absolu du théâtre en musique.