Par Olivier Braux
Pour l’Exposition Universelle de 1867, Verdi a livré à Paris ce que le « Grand Opéra à la française » a produit de plus flamboyant, de plus beau, de plus profond.
Au milieu d’une mise en scène grandiose – forêt de Fontainebleau sous la neige, tombeau de Charles-Quint, autodafé devant la cathédrale de Valladolid, palais-couvent de l’Escurial, – il met aux prises quatre solitudes amères en quête d’amour : Philippe II, son fils, sa femme et une princesse – sous la grande faux de l’Inquisition.
L’idéal anticlérical et libertaire du compositeur trouve une expression passionnée dans les souffrances de ses personnages.