Par Elena Dolgouchine, musicologue et conférencière
Introduction de L’Enlèvement au Sérail de MOZART
– L’Enlèvement, Un chef-d’œuvre du jeune Mozart…
– Que dites-vous ? Sottises ! De toute manière Mozart est éternellement jeune, n’est ce pas?
– Certainement, mon cher Critique, vous avez absolument raison, mais dans le cas de L’Enlèvement
– Il n’a pas de «cas de L’Enlèvement» ! Toutes les œuvres de Mozart sont des chefs-d’œuvres absolus. Vous, Conférencier autoproclamé, qu’avez-vous à dire à ce propos ?
Je parie que vous n’avez rien d’intéressant à m’apprendre sur ce sujet.
– Attendez, cher confrère, mon sévère Critique. Amusons-nous un peu, comme Mozart avec cette excellente idée du Singspiel en langue allemande, avec les « turqueries » à la mode !
Hâtons-nous, comme lui, animé par sa promesse de mariage et amoureux de sa propre Constance, « la pauvre fille mortellement martyrisée » comme Wolfgang la décrit lui-même à son père. Nous sommes en 1782. Quelle volonté farouche de liberté dans L’Enlèvement au Sérail ! Quel jeu de couples, l’ironie et la vivacité dramaturgique déjà et cette beauté mélodique inouïe dont Mozart emplit cet ouvrage…
C’est du champagne, mon cher !
Assez, mon volubile Conférencier… Prouvez le !