Par Olivier Braux
Ne les secouez pas, leurs cœurs sont pleins de larmes !
« Tout mon être pleure. », s’écrie Werther ; « Va, laisse couler mes larmes ! », supplie Charlotte. À l’impossible déclaration d’amour se substituent les vers d’Ossian – un faux littéraire – et des lettres qui ne peuvent dire la vérité.
On dirait que Massenet a écrit la musique de deux somnambules qui marchent – vivants et morts – dans leur rêve éveillé, passion interdite au milieu d’une famille de petits bourgeois de la province allemande.