Par Olivier Braux
La Walkyrie, première journée de la Tétralogie, c’est l’inexorable humanisation du monde des dieux, sur le mode de la punition comme sur celui de la rédemption. La vierge guerrière bannie de la divinité rencontrera un jour la semence du premier couple libre d’engendrer dans la désobéissance aux dieux.
La Walkyrie, c’est dans La Tétralogie, l’espace du lyrisme éperdu. Quand le rideau tombe sur les jumeaux Siegmund et Sieglinde, à la fin du premier acte, dans tous les théâtres où on joue l’œuvre, le mercure est depuis longtemps entré en fusion. Une célèbre chevauchée pourrait bien être l’idéal « colorature » de Wagner, la « Magie du feu » une entrée en matière impressionniste et les adieux de Wotan à Brünnhilde la plus sublime berceuse chantée par un père à sa fille.