Par Marcel Ditche
Avec Falstaff (1893), G. Verdi fait, à l‘âge de 79 ans, ses adieux à l’opéra, avec une œuvre inspirée d’une comédie de Shakespeare, auquel il vouait une admiration sans bornes, Les joyeuses commères de Windsor. Le livret d’A. Boïto, remarquable tant sur le plan dramatique que poétique, joue d’un comique qui n’est pas dépourvu de cruauté.
La musique de Verdi, toute en raffinements et plaisirs, chante la force du désir amoureux de Falstaff, un homme mûr d’une soixantaine d’années, mais aussi les déboires que lui infligent les farces fomentées par les femmes, en écho à l’épanouissement et à l’allégresse des amours adolescentes du couple Fenton et Nanette.
L’opéra culmine dans un finale nocturne, féerique et éblouissant.