Par Olivier Braux
Rencontre au pied du Vésuve. L’Espagnole Isabel Colbran avait des yeux de flamme et de diamant, une carnation magnifique, un port de reine, des cheveux noirs comme l’aile du corbeau, et le visage d’une Vénus grecque.
Le galant Rossini qui l’épousera en 1822, lui arrangea tous les airs qu’elle voulut et écrivit pour elle Elisabeth, reine d’Angleterre, première partition qui donnait la mesure de la « grande manière » du compositeur. Récitatifs accompagnés à l’orchestre et chant orné exubérant, d’un impact physique foudroyant, véritable source dramaturgique.
Ainsi nous est narré l’amour malheureux pour le comte de Leicester de la reine vierge accoutumée à voir la moindre apparence de volonté suivie de la plus prompte obéissance.