14 H au Local de l’Association
Par Olivier Braux
1884 Quand Verdi donne la version italienne de son drame historique français, l’ère des grands combats politiques est révolue. Pour l’Italie, pour lui, pour l’opéra. Finis les emportements révolutionnaires de sa jeunesse. L’unité italienne est faite. Il n’a siégé que quelques mois au Parlement de Turin.
Sa vision politique s’est assombrie et, dans le pouvoir, il voit surtout le malheur et la violence, plus que la possibilité de mettre fin à l’injustice ou à l’oppression.
Dans le rituel social, il ne voit plus le ciment qui unit les individus, l’esprit de la nation, mais le poids oppressant d’une pompe toute extérieur. Seul son idéal anticlérical et libertaire trouve encore une expression passionnée dans les souffrances de ses personnages.