PAR OLIVIER BRAUX
CONSERVATOIRE PIERRE BARBIZET MARSEILLE
LA VOIX DE MEZZO Karine Deshayes
« Il vaut mieux travailler avec la corde du milieu : avec elle, on obtient toujours une intonation équilibrée. », disait Rossini qui retrouvait dans le timbre du mezzo la beauté incomparable des voix de castrats, « fondateurs du chant qu’on l’on ressent dans l’âme ».
Souvent associé à la sonorité élégiaque du cor anglais, dans l’âge d’or du bel canto, le mezzo incarne aussi bien les héros juvéniles (Tancrède) ou les jeunes amants (Roméo) que les femmes malheureuses (Cendrillon, Desdémone). Le romantisme finissant la voudra victime sacrificielle (Gioconda, Chimène) ou femme fatale (Dalila, Carmen). Passionnante diversité qui illumine la carrière de Karine Deshayes !
« Que tu me plais, ô timbre étrange, son double, homme et femme à la fois, bizarre mélange, hermaphrodite de la voix ! » pour reprendre les mots de Théophile Gautier.