Attila
de Giuseppe Verdi
Par Lucile Gautier
Le « fléau de Dieu », Attila, roi des Huns, marche sur les ruines d’Aquilée et poursuit sa route vers Rome. D’un groupe de prisonnières surgit Odabella qui fomente de venger la mort de son père. Elle feint dblée e tomber amoureuse d’Attila et lui révèle une conspiration des romains, dont fait partie son fiancé, contre lui. Attila veut alors la faire reine. Se devant d’assouvir seule sa vengeance, elle le poignarde alors que les romains lèvent leur armée contre les Huns.
Le neuvième opéra de Giuseppe Verdi, créé seulement quatre ans après Nabucco, reste dans cette veine patriotique chère au mouvement naissant du Risorgimento. Le bel canto y est séduisant, avec une entrée en scène d’Attila puis d’Odabella spectaculaires et l’orchestration est d’une grande richesse. Les choeurs, le quatuor final et la virtuosité des soli montrent un jeune Verdi qui prend possession de son langage musical déjà au plus près du drame. Trois actes pour nous présenter des personnages à la vocalité contrastée, une vengeresse impitoyable et un tyran pourtant loyal mais trahi et sacrifié. (LG)